Myiana
Messages : 4 Date d'inscription : 06/01/2016
| Sujet: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 17:08 | |
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Surname and First name : Scaremberg Elena. Age : 25 years old. Category : Supernatural Creature (= Créature surnaturelle), (À connaître IC). Subclass : Raider (=Voleur). "Putain mais reverses-en moi un s'exclama-t'elle.
- T'en as assez eu pour aujourd'hui."
La date du journal nous est inconnue.
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- Citation :
- La page de garde est vide, la page d'après est encrée d'une fine écriture noire, italique... digne de ses origines.
L'amour ne disparaît jamais. La mort n’est rien. Je suis seulement passée dans la pièce d’à côté. Veuve suis-je. Je suis moi, tu es toi : ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours. Je t'appartiens, tu m'appartiens et j'ai toujours l'alliance sur mon annulaire.
Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit.
- Citation :
- La page est tournée, l'encre précédente a changée de couleur au point de se déteindre mais l'écriture de cette nouvelle page est la même, noire et italique. Les années ont passées.
Je ne suis que Sergent à cet instant, un drame s'annonce sur la radio interne. Un homme est retranché dans une masure de campagne, il est prêt à tirer dès l'instant où sa porte sera éjectée. Un nombre d'agents important est présent devant la porte de cette masure campagnarde, elle est défoncée d'un coup de bélier avant que des balles flottent les airs, le silence de ma personne attirant le silence de Dieu, je suis figée devant l'incident qui se présente sous mes yeux. Le suspect tombe à terre, son corps est criblé de balles, quant à l'intérieur de la masure qui elle est recouverte de sang... je suis choquée, immobile et le regard rivé vers ce corps.
Si il n’y a pas d’émotion, si il n’y a pas de choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre une photo, c’est la photo qui nous prend. - Citation :
- Cette troisième note semble bâclée, les écrits peuvent laisser comprendre pourquoi. La troisième page est encrée de noir.
Ce pompier est obligé de me traîner, de me soulever pour quitter les lieux. Je refuse de regarder cet homme, le corps brisé tel un pantin désarticulé. Je ne me sens pas prête, je ne l'accepte pas alors je me contente de lire sur le visage des passants l'horreur et le dégoût mêlé à la curiosité morbide, comme si cette scène d'accident n'était que simple distraction dans le but d'apercevoir du sang, des morts... Malgré le calme que je m' efforce de contenir, mon cœur se serre et je me dis que la mort n'est peut-être qu'un changement de place.
On ne peut pas tuer un homme dans un accident de chasse si on ne va pas à la chasse. Mais on peut tuer un homme dans un accident de voiture qu'il soit le conducteur ou le passager. - Citation :
- On ressent le mal être d'Elena au travers de cette note, une certaine inquiétude sur ce vécu. L'écriture est identique aux précédentes notes, noire, fine et italique.
Je me suis posée la question tellement de fois... Mon passé est si complexe, que je ne saurais dire aujourd'hui si je fais partie des anges ou des démons. Ce boulot occupe la première place dans ma vie, et j'ai l'impression de ne vivre qu'avec des morts, des victimes, des dipsomanes, des gourgandines et des sadiques. Cette matinée était synonyme de décès. Je me rends sur All Saints, le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie puis j'eu à peine le temps de lever le menton pour apercevoir cette jeune fille se jeter dans le vide... Le silence était à cet instant si absolu que je me croyais sourde, impuissante à cette scène si atroce. La différence est bien plus nette que dans les films ou l'on dirait que les gens dorment. Je tends ma main vers le visage de cette colombe puis je pose mes doigts sur ses paupières pour les refermer... Je me relève, remontant vite sur mon mètre 70 en tournant les talons de mes chaussures à mon arrière, titubant dans cette avenue devenue infinie jusque vers le trottoir, puis je m'assois. Je sens mon cœur se briser, les larmes montent puis... je me lâche.Par le ressenti certain de cette note, cette dernière ne sera pas terminée.
On ne se suicide pas parce que la vie est absurde, ou parce qu'on est abandonné. Ces raisons-là viennent après.
- Citation :
- La cinquième note n'est pas sur la cinquième page mais la sixième, nul ne sait réellement pourquoi mais l'écriture est encore la même que précédemment. Rien ne change.
Vingt-deux heures, mon réveil sonne. Deux heures de sommeil n'auront pas suffit à me reposer complètement et mon service de nuit commence dans une heure à peine. Je ne peux pas me permettre de rester sous la couette alors je me lève, me lave le corps, les dents tout en observant mon reflet dans le miroir de la salle de bain. J'ai une sale trogne, mais cette douche froide m'a tout de même rendue tenace, j'admets. Alors que je regarde l'heure indiquée sur ma montre, il est pour moi déjà l'heure de partir. J'enfile mon uniforme qui est resté chez moi durant cette nuit puis je fourgue mon Sig Sauer SP-2022 à mon holster qui lui, a dormi à mes côtés, sur la table de chevet. Me voilà partie de chez moi et arrivée au poste, j'essaie de me remonter le moral toute seule par cette mauvaise humeur qui diverge en moi, quand soudain la radio crépite, demandée sur un délit mineur, un vol à l'étalage. Mon service de nuit fût long, agaçant, désolant, navrant... lourdingue. Fin de service, alors que je me change je suis convoquée dans le bureau d'un de mes Capitaines, je suis promue Lieutenant. Je repars enfin de bonne humeur.
Quand le chagrin est là, une journée dure autant que trois automnes. - Citation :
- La page est tournée, de nouveaux écrits sont présents.
Je sens mon cœur battre plus fort et plus vite que la normale, j'ai le souffle coupé, je tourne de l'oeil petit à petit. Je sens la peur et la tristesse envahir insidieusement mon esprit, me procurant des frissons. Mes poils se dressent. Pénétrant pièce après pièce avec les collègues, j'arrive à celle où l'incident a eu lieu, un enfant s'est fait poignarder, il ne bouge plus, les yeux fermés et un pouls inexistant. Je le regarde alors avec insistance, lisant chaque expression, chaque mouvement de son visage pour tenter de comprendre la raison de son décès, mais je reste sans réponse. Les secours médicaux entourent ce môme sans défense, si ce n'est qu'une branche de chêne pointue dans sa main droite, celle-ci absorbant la raison de vivre du gamin, son sang. Après avoir dévisagée plusieurs de mes collègues, je regarde ceux croisant mon regard avant de me lever, leur adressant un signe de la tête. Ils comprennent parfaitement où je souhaite en venir. Nous sortons tous de a pièce, restant sans voix en laissant les secours médicaux et les coroners finir le travail. Leur travail.
La perte de la vie n'est pas autre chose qu'une transformation. - Citation :
- Une autre page du carnet est entamée. Les écrits sont au milieu de celle-ci. Toujours la même écriture, fine et italique, encrée noire.
Nous avons tous ce quelque chose ou ce quelqu'un sur qui le réconfort peut-être trouvé lorsque, nous ne sommes point au top de notre forme, lorsque nous ne nous sentons mal, lorsque nous avons passé une journée alarmante, et un tas d'autres choses. Ce jour là, ça n'était pas moi qui était mal, mais mon chien. Non Jack de la brigade canine que supervise, mais Lyssi, un Jack Russel. Il était là, affalé sur le tapis de la salle à manger, visiblement inconscient avec de la bave dégoulinant de sa mâchoire pour faire du goutte à goutte sur ce luxueux tapis Arte Espina. Je me suis approchée de Lyssi avant même qu'il me tende ses pattes tel un gaillard pour trouver le réconfort. Il était mal en point, vraiment mal en point... J'ai abrégé ses souffrances dans la baignoire de la salle de bain, en le poignardant à deux reprises en plein cœur, quelques secondes suivant d'un bruit des plus aigu, synonyme de douleur s'est laissé entendre... Son corps s'est alors affaissé et c'est à cet instant que ma conscience a pensée que tous les drames sont possibles lorsque qu'un amour-propre est bafoué. Encore une leçon pour moi même... Personne n'est inébranlable. Personne.
Le coupable est celui à qui le crime profite. Assassinat, crime et suppression. - Citation :
- La page est déchirée, mais on y voit la nouvelle. Toujours la même écriture, celle-ci étant en revanche " tremblante ".
La lassitude m'a envahie et ne semble plus vouloir quitter mon corps. Je me sens fatiguée, épuisée, vidée de toute énergie. Je n'ai plus le goût de quoi que ce soit, plus l'envie... Peut-être une mauvaise passe, peut-être un simple pincement au cœur ? J'en doute. Comment stopper ce naufrage, arrêter de sombrer ? Telle est la question. Tout au long de ma vie j'ai vécue dans le sonore et le dégueulasse, à quelques pas de la mort, du décès. Éprouver ce sentiment permanent de mal-être m'insupporte, m'agace. Me fatigue. Que dois-je faire, quitter mon rang de Capitaine à deux pas du rang de Commandant afin de servir Kayles, mon Chef Adjoint ou penser à moi telle une égoïste et tout quitter ? Dieu est la réponse quand on ne connaît pas la réponse. Je tâcherai d'y réfléchir afin de ne pas le laisser décider à ma place.
Vouloir est une habitude qu'on prolonge tant qu'on peut. Je ne suis que lassitude. Mon vouloir plus rien ne veut. - Citation :
- Plusieurs pages sont tournées, laissant pour vides les précédentes... certaines phrases sont crues et franches.
" La lassitude m'a envahi et ne semble plus vouloir quitter mon corps. Je me sens fatiguée, épuisée, vidée de toute énergie. " Cette fois-ci, le dicton est véridique. Lassée est le mot qui me décrit parfaitement à l'heure actuelle. J' aurais pu continuer à passer le reste de ma vie à coté des gens que je supervise, que je dirige sans en profiter réellement, mais mon égoïsme m'a ouvert les yeux. Je dois profiter de moi même, profiter de la vie après tant d'années consacrées au travail, à une nation, à un pays. Le plus important est de vivre heureux et je compte bien l'être. Jusqu'à présent, j'ai connu la vie ainsi : c'est une tartine de merde et il a fallu que j'en mange une bouchée tous les jour pour le comprendre. Désormais, je profite de ces quelques années de ma vie qu'il me reste et j'essaye de ne pas la finir avec des regrets.
L'être humain est insatiable. Il se lasse du bien, le délaisse pour chercher mieux, trouve le mal et s'y plie par peur de rencontrer pire. | |
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Tadéo Flores
Messages : 6 Date d'inscription : 30/12/2015
| Sujet: Re: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 17:28 | |
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Myiana
Messages : 4 Date d'inscription : 06/01/2016
| Sujet: Re: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 17:31 | |
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DrShugo Modérateur
Messages : 29 Date d'inscription : 30/12/2015 Age : 25
| Sujet: Re: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 17:37 | |
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Myiana
Messages : 4 Date d'inscription : 06/01/2016
| Sujet: Re: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 17:44 | |
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Tadéo Flores
Messages : 6 Date d'inscription : 30/12/2015
| Sujet: Re: Le carnet de la bête, Elena. Mer 6 Jan - 18:09 | |
| C'est mortel | |
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Myiana
Messages : 4 Date d'inscription : 06/01/2016
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